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 La belle au bois dormant

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احلى فراشة
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مُساهمةموضوع: La belle au bois dormant   La belle au bois dormant I_icon_minitimeالخميس 05 يوليو 2012, 10:20

[b][color:cb4e=Purple]La belle au bois dormant[/color][/b]





[center][color:cb4e=Purple]Il était une fois un roi et une reine qui étaient si fâchés de
n’avoir point d’enfants, si fâchés qu’on ne saurait dire. Ils allèrent à
toutes les eaux du monde, vœux, pèlerinages, menues dévotions; tout fut
mis en œuvre, et rien n’y faisait. Enfin pourtant la reine devint
grosse, et accoucha d’une fille: on fit un beau baptême; on donna pour
marraines à la petite princesse toutes les fées qu’on pût trouver dans
le pays (il s’en trouva sept), afin que chacune d’elles lui faisant un
don, comme c’était la coutume des fées en ce temps-là, la princesse eût
par ce moyen toutes les perfections imaginables. Après les cérémonies du
baptême toute la compagnie revint au palais du roi, où il y avait un
grand festin pour les fées.
On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique, avec un étui d’or
massif, où il y avait une cuiller, une fourchette, et un couteau de fin
or, garni de diamants et de rubis. Mais comme chacun prenait sa place à
table.
On vit entrer une vieille fée qu’on n’avait point priée parce qu’il y
avait plus de cinquante ans qu’elle n’était sortie d’une tour et qu’on
la croyait morte, ou enchantée. Le roi lui fit donner un couvert, mais
il n’y eut pas moyen de lui donner un étui d’or massif, comme aux
autres, parce que l’on n’en avait fait faire que sept pour les sept
fées.
La vieille crut qu’on la méprisait, et grommela quelques menaces entre
ses dents. Une des jeunes fées qui se trouva auprès d’elle l’entendit,
et jugeant qu’elle pourrait donner quelque fâcheux don à la petite
princesse, alla, dès qu’on fut sorti de table, se cacher derrière la
tapisserie, afin de parler la dernière, et de pouvoir réparer autant
qu’il lui serait possible le mal que la vieille aurait fait. Cependant
les fées commencèrent à faire leurs dons à la princesse.
La plus jeune lui donna pour don qu’elle serait la plus belle du monde,
celle d’après qu’elle aurait de l’esprit comme un ange, la troisième
qu’elle aurait une grâce admirable à tout ce qu’elle ferait, la
quatrième qu’elle danserait parfaitement bien, la cinquième qu’elle
chanterait comme un rossignol, et la sixième qu’elle jouerait de toutes
sortes d’instruments à la perfection. Le rang de la vieille fée étant
venu, elle dit en branlant la tête, encore plus de dépit que de
vieillesse, que la princesse se percerait la main d’un fuseau, et
qu’elle en mourrait.
Ce terrible don fit frémir toute la compagnie, et il n’y eut personne
qui ne pleurât. Dans ce moment la jeune fée sortit de derrière la
tapisserie, et dit tout haut ces paroles: »Rassurez-vous, roi et reine,
votre fille n’en mourra pas: il est vrai que je n’ai pas assez de
puissance pour défaire entièrement ce que mon ancienne a fait. La
princesse se percera la main d’un fuseau; mais au lieu d’en mourir, elle
tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout
desquels le fils d’un roi viendra la réveiller. »
Le roi, pour tâcher d’éviter le malheur annoncé par la vieille, fit
publier aussitôt un édit, par lequel il défendait à tous de filer au
fuseau, ni d’avoir des fuseaux chez soi sous peine de mort. Au bout de
quinze ou seize ans, le roi et la reine étant allés à une de leurs
maisons de plaisance, il arriva que la jeune princesse courant un jour
dans le château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut
d’un donjon dans un petit galetas, où une bonne vieille était seule à
filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait point entendu parler des
défenses que le roi avait faites de filer au fuseau. - »Que faites-vous
là, ma bonne femme ? » dit la princesse. - »
Je file, ma belle enfant » lui répondit la vieille qui ne la connaissait
pas. - »Ha! que cela est joli » reprit la princesse, « comment
faites-vous? Donnez-moi que je voie si j’en ferais bien autant. » Elle
n’eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un
peu étourdie, et que d’ailleurs l’arrêt des fées l’ordonnait ainsi, elle
s’en perça la main, et tomba évanouie. La bonne vieille, bien
embarrassée, crie au secours: on vient de tous côtés, on jette de l’eau
au visage de la princesse, on la délace, on lui frappe dans les mains,
on lui frotte les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie; mais rien
ne la faisait revenir. Alors le roi, qui était monté au bruit, se
souvint de la prédiction des fées, et jugeant bien qu’il fallait que
cela arrivât, puisque les fées l’avaient dit, fit mettre la princesse
dans le plus bel appartement du palais, sur un lit en broderie d’or et
d’argent.
On eût dit d’un ange, tant elle était belle; car son évanouissement
n’avait pas ôté les couleurs vives de son teint: ses joues étaient
incarnates, et ses lèvres comme du corail; elle avait seulement les yeux
fermés, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui montrait bien
qu’elle n’était pas morte. Le roi ordonna qu’on la laissât dormir,
jusqu’à ce que son heure de se réveiller fût venue. La bonne fée qui lui
avait sauvé la vie, en la condamnant à dormir cent ans, était dans le
royaume de Mataquin, à douze mille lieues de là, lorsque l’accident
arriva à la princesse; mais elle en fut avertie en un instant par un
petit nain, qui avait des bottes de sept lieues (c’était des bottes avec
lesquelles on faisait sept lieues d’une seule enjambée).
La fée partit aussitôt, et on la vit au bout d’une heure arriver dans un chariot tout de feu, traîné par des dragons.
Le roi lui alla présenter la main à la descente du chariot. Elle
approuva tout ce qu’il avait fait; mais comme elle était grandement
prévoyante, elle pensa que quand la princesse viendrait à se réveiller,
elle serait bien embarrassée toute seule dans ce vieux château. Voici ce
qu’elle fit: elle toucha de sa baguette tout ce qui était dans ce
château (hors le roi et la reine), gouvernantes, filles d’honneur,
femmes de chambre, gentilshommes, officiers, maîtres d’hôtel,
cuisiniers, marmitons, galopins, gardes, suisses, pages, valets de pied;
elle toucha aussi tous les chevaux qui étaient dans les écuries, avec
les palefreniers, les gros mâtins de basse-cour, et Pouffe, la petite
chienne de la princesse, qui était auprès d’elle sur son lit. Dès
qu’elle les eut touchés, ils s’endormirent tous, pour ne se réveiller
qu’en même temps que leur maîtresse, afin d’être tout prêts à la servir
quand elle en aurait besoin: les broches mêmes qui étaient au feu toutes
pleines de perdrix et de faisans s’endormirent, et le feu aussi. Tout
cela se fit en un moment; les fées n’étaient pas longues à leur besogne.
Alors le roi et la reine, après avoir embrassé leur chère enfant sans
qu’elle s’éveillât, sortirent du château, et firent publier des défenses
à qui que ce soit d’en approcher.
Ces défenses n’étaient pas nécessaires, car il crût dans un quart
d’heure tout autour du parc une si grande quantité de grands arbres et
de petits, de ronces et d’épines entrelacées les unes dans les autres,
que bête ni homme n’y aurait pu passer: en sorte qu’on ne voyait plus
que le haut des tours du château, encore n’était-ce que de bien loin.
On ne douta point que la fée n’eût encore fait là un tour de son métier,
afin que la princesse, pendant qu’elle dormirait, n’eût rien à craindre
des curieux. Au bout de cent ans, le fils du roi qui régnait alors, et
qui était d’une autre famille que la princesse endormie, étant allé à la
chasse de ce côté-là, demanda ce que c’était que ces tours qu’il voyait
au-dessus d’un grand bois fort épais; chacun lui répondit selon qu’il
en avait ouï parler. Les uns disaient que c’était un vieux château où il
revenait des esprits; les autres que tous les sorciers de la contrée y
faisaient leur sabbat. La plus commune opinion était qu’un ogre y
demeurait, et que là il emportait tous les enfants qu’il pouvait
attraper, pour pouvoir les manger à son aise, et sans qu’on le pût
suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passage au travers du bois.
Le Prince ne savait qu’en croire, lorsqu’un vieux paysan prit la
parole, et lui dit: - »Mon prince, il y a plus de cinquante ans que j’ai
entendu dire de mon père qu’il y avait dans ce château une princesse,
la plus belle du monde; qu’elle devait y dormir cent ans, et qu’elle
serait réveillée par le fils d’un roi, à qui elle était réservée. » Le
jeune prince à ce discours se sentit tout de feu; il crut sans hésiter
qu’il mettrait fin à une si belle aventure; et poussé par l’amour et par
la gloire, il résolut de voir sur-le-champ ce qu’il en était.
A peine s’avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces
ronces et ces épines s’écartèrent d’eux-mêmes pour le laisser passer: il
marche vers le château qu’il voyait au bout d’une grande avenue où il
entra, et ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens ne
l’avait pu suivre, parce que les arbres s’étaient rapprochés dès qu’il
avait été passé. Il continua donc son chemin: un prince jeune et
amoureux est toujours vaillant. Il entra dans une grande avant-cour où
tout ce qu’il vit d’abord était capable de le glacer de crainte: c’était
un silence affreux, l’image de la mort s’y présentait partout, et ce
n’était que des corps étendus d’hommes et d’animaux, qui paraissaient
morts. Il reconnut pourtant bien au nez bourgeonné et à la face
vermeille des Suisses qu’ils n’étaient qu’endormis, et leurs tasses, où
il y avait encore quelques gouttes de vin, montraient assez qu’ils
s’étaient endormis en buvant.
Il passe une grande cour pavée de marbre, il monte l’escalier, il entre
dans la salle des gardes qui étaient rangés en haie, l’arme sur
l’épaule, et ronflants de leur mieux.
Il traverse plusieurs chambres pleines de gentilshommes et de dames,
dormant tous, les uns debout, les autres assis; il entre dans une
chambre toute dorée, et il vit sur un lit, dont les rideaux étaient
ouverts de tous côtés, le plus beau spectacle qu’il eût jamais vu: une
princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l’éclat
resplendissant avait quelque chose de lumineux et de divin. Il
s’approcha en tremblant et en admirant, et se mit à genoux auprès
d’elle. Alors comme la fin de l’enchantement était venue, la ;princesse
s’éveilla; et le regardant avec des yeux plus tendres qu’une première
vue ne semblait le permettre: »Est-ce vous, mon prince? Lui dit-elle,
vous vous êtes bien fait attendre. » Le prince, charmé de ces paroles,
et plus encore de la manière dont elles étaient dites, ne savait comment
lui témoigner sa joie et sa reconnaissance; il l’assura qu’il l’aimait
plus que lui-même. Ses discours furent mal rangés, ils en plurent
davantage: peu d’éloquence, beaucoup d’amour. Il était plus embarrassé
qu’elle, et l’on ne doit pas s’en étonner; elle avait eu le temps de
songer à ce qu’elle aurait à lui dire, car il y a apparence (l’histoire
n’en dit pourtant rien) que la bonne fée, pendant un si long sommeil,
lui avait procuré le plaisir des songes agréables. Enfin il y avait
quatre heures qu’ils se parlaient, et ils ne s’étaient pas encore dit la
moitié des choses qu’ils avaient à se dire. Cependant tout le palais
s’était réveillé avec la princesse; chacun songeait à faire sa charge,
et comme ils n’étaient pas tous amoureux, ils mouraient de faim; la dame
d’honneur, pressée comme les autres, s’impatienta, et dit tout haut à
la princesse que la viande était servie.
Le prince aida la princesse à se lever; elle était tout habillée et fort
magnifiquement; mais il se garda bien de lui dire qu’elle était
habillée comme ma grand-mère, et qu’elle avait un collet monté: elle
n’en était pas moins belle. Ils passèrent dans un salon de miroirs, et y
soupèrent, servis par les officiers de la princesse; les violons et les
hautbois jouèrent de vieilles pièces, mais excellentes, quoiqu’il y eût
près de cent ans qu’on ne les jouât plus; et après souper, sans perdre
de temps, le grand aumônier les maria dans la chapelle du château, et la
dame d’honneur leur tira le rideau: ils dormirent peu, la princesse
n’en avait pas grand besoin, et le prince la quitta dès le matin pour
retourner à la ville, où son père devait être en peine de lui. Le prince
lui dit qu’en chassant il s’était perdu dans la forêt, et qu’il avait
couché dans la hutte d’un charbonnier, qui lui avait fait manger du pain
noir et du fromage. Le roi son père, qui était bon homme, le crut, mais
sa mère n’en fut pas bien persuadée, et voyant qu’il allait presque
tous les jours à la chasse, et qu’il avait toujours une raison pour
s’excuser, quand il avait couché deux ou trois nuits dehors, elle ne
douta plus qu’il n’eût quelque amourette: car il vécut avec la princesse
plus de deux ans entiers, et en eut deux enfants, dont le premier, qui
fut une fille, fut nommée l’Aurore, et le second un fils, qu’on nomma le
Jour, parce qu’il paraissait encore plus beau que sa sœur.
La reine dit plusieurs fois à son fils, pour le faire s’expliquer, qu’il
fallait se contenter dans la vie, mais il n’osa jamais lui confier son
secret; il la craignait quoiqu’il l’aimât, car elle était de race
ogresse, et le roi ne l’avait épousée qu’à cause de ses grands biens; on
disait même tout bas à la cour qu’elle avait les inclinations des
ogres, et qu’en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les
peines du monde à se retenir de se jeter sur eux; ainsi le prince ne
voulut jamais rien dire. Mais quand le roi fut mort, ce qui arriva au
bout de deux ans, et qu’il se vit le maître, il déclara publiquement son
mariage, et alla en grande cérémonie cherche la reine sa femme dans son
château.
On lui fit une entrée magnifique dans la ville capitale, où elle entra
au milieu de ses deux enfants. Quelque temps après, le roi alla faire la
guerre à l’empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la régence du
royaume à la reine sa mère, et lui recommanda vivement sa femme et ses
enfants: il devait être à la guerre tout l’été, et dès qu’il fut parti,
la reine-mère envoya sa bru et ses enfants à une maison de campagne dans
les bois, pour pouvoir plus aisément assouvir son horrible envie.
Elle y alla quelques jours après, et dit un soir à son maître d’hôtel:
- »Je veux manger demain à mon dîner la petite Aurore ». - »Ah!
Madame », dit le maître d’hôtel. - »Je le veux », dit la reine (et elle
le dit d’un ton d’ogresse qui a envie de manger de la chair fraîche),
« et je veux la manger à la sauce-robert. » Ce pauvre homme, voyant bien
qu’il ne fallait pas se jouer d’une ogresse, prit son grand couteau, et
monta à la chambre de la petite Aurore: elle avait alors quatre ans, et
vint en sautant et en riant se jeter à son cou, et lui demander du
bonbon. Il se mit à pleurer, le couteau lui tomba des mains, et il alla
dans la basse-cour couper la gorge à un petit agneau, et lui fit une si
bonne sauce que sa maîtresse l’assura qu’elle n’avait jamais rien mangé
de si bon. Il avait emporté en même temps la petite Aurore, et l’avait
donnée à sa femme pour la cacher dans le logement qu’elle avait au fond
de la basse-cour.
Huit jours après, la méchante reine dit à son maître d’hôtel: - »Je veux
manger à mon souper le petit Jour. » Il ne répliqua pas, résolu de la
tromper comme l’autre fois; il alla chercher le petit Jour, et le trouva
avec un petit fleuret à la main, dont il faisait des armes avec un gros
singe: il n’avait pourtant que trois ans. Il le porta à sa femme qui le
cacha avec la petite Aurore, et donna à la place du petit Jour un petit
chevreau fort tendre, que l’ogresse trouva admirablement bon. Cela
avait fort bien été jusque-là, mais un soir cette méchante reine dit au
maître d’hôtel: »Je veux manger la reine à la même sauce que ses
enfants. » Ce fut alors que le pauvre maître d’hôtel désespéra de
pouvoir encore la tromper.
La jeune reine avait vingt ans passés, sans compter les cent ans qu’elle
avait dormi: sa peau était un peu dure, quoique belle et blanche; et le
moyen de trouver dans la ménagerie une bête aussi dure que cela? Il
prit la résolution, pour sauver sa vie, de couper la gorge à la reine,
et monta dans sa chambre, dans l’intention de n’en pas faire à deux
fois; il s’excitait à la fureur, et entra le poignard à la main dans la
chambre de la jeune reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre, et
il lui dit avec beaucoup de respect l’ordre qu’il avait reçu de la
reine-mère. - »Faites votre devoir », lui dit-elle, en lui tendant le
cou; « exécutez l’ordre qu’on vous a donné; j’irai revoir mes enfants,
mes pauvres enfants que j’ai tant aimés »; car elle les croyait morts
depuis qu’on les avait enlevés sans rien lui dire. - »Non, non, Madame,
lui répondit le pauvre maître d’hôtel tout attendri, vous ne mourrez
point, et vous pourrez revoir vos chers enfants, mais ce sera chez moi
où je les ai cachés, et je tromperai encore la reine, en lui faisant
manger une jeune biche en votre place. » Il la mena aussitôt à sa
chambre, où la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il
alla accommoder une biche, que la reine mangea à son souper, avec le
même appétit que si c’eût été la jeune reine.
Elle était bien contente de sa cruauté, et elle se préparait à dire au
roi, à son retour, que les loups enragés avaient mangé la reine sa femme
et ses deux enfants. Un soir qu’elle rôdait comme d’habitude dans les
cours et basses-cours du château pour y humer quelque viande fraîche,
elle entendit dans une salle basse le petit Jour qui pleurait, parce que
la reine sa mère le voulait faire fouetter, parce qu’il avait été
méchant, et elle entendit aussi la petite Aurore qui demandait pardon
pour son frère. L’ogresse reconnut la voix de la reine et de ses
enfants, et furieuse d’avoir été trompée, elle commande dès le lendemain
au matin, avec une voix épouvantable, qui faisait trembler tout le
monde, qu’on apportât au milieu de la cour une grande cuve, qu’elle fit
remplir de crapauds, de vipères, de couleuvres et de serpents, pour y
faire jeter la reine et ses enfants, le maître d’hôtel, sa femme et sa
servante: elle avait donné ordre de les amener les mains liées derrière
le dos. Ils étaient là, et les bourreaux se préparaient à les jeter dans
la cuve, Lorsque le roi, qu’on n’attendait pas si tôt, entra dans la
cour à cheval; il était venu en poste, et demanda tout étonné ce que
voulait dire cet horrible spectacle; personne n’osait l’en instruire,
quand l’ogresse, enragée de voir ce qu’elle voyait, se jeta elle-même la
tête la première dans la cuve, et fut dévorée en un instant par les
vilaines bêtes qu’elle y avait fait mettre.
Le roi ne put s’empêcher d’en être fâché, car elle était sa mère; mais
il s’en consola bientôt avec sa belle femme et ses enfants.[/color][/center]
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LiNa
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مُساهمةموضوع: رد: La belle au bois dormant   La belle au bois dormant I_icon_minitimeالخميس 05 يوليو 2012, 12:28

[center][color:6156=SlateGray]hi
merci rayane
c est une belle histoire[/color]
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احلى فراشة
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مُساهمةموضوع: رد: La belle au bois dormant   La belle au bois dormant I_icon_minitimeالأحد 05 أغسطس 2012, 06:37

[color:4860=DarkOrchid]شكرا [color:4860=SeaGreen]جزيلا[/color] ع [color:4860=SeaGreen]المرور[/color] [b]الرائع[/b][/color]
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